Résilience de l'entreprise : Accident post-covid ou nouveau modèle stratégique ?

Paris, | minutes de lecture

 

La crise que nous traversons a mis à l’épreuve les valeurs des entreprises : celles qui se vivent et celles qui se déclarent. Les premières ont consolidé la confiance des clients, des partenaires et bien sûr celle des collaborateurs. Traduites naturellement en comportements et en attitudes, elles ont aussi démontré l’artificialité des secondes, restées à l’état de discours. La traduction en acte d’une intention est révélatrice de la sincérité. 

C’est ainsi que cette crise met à jour une certaine vérité, celle des actes, mais aussi une urgence, celle de faire aboutir les questionnements des dirigeants pour faire de l’entreprise un organisme résilient.

Ces questionnements sont depuis plusieurs mois sur leur table : résister aux prochaines crises, installer une raison d’être pour donner un sens à l’action et augmenter l’engagement des collaborateurs, développer une responsabilité sociale, sociétale, donner corps à une certaine souveraineté dans la chaîne de valeur ou encore augmenter la protection des données. 
Pour un objectif vital : faire grandir et solidifier la confiance de l’ensemble des parties prenantes, clé de la compétitivité dans une ère numérique.

Vital : car nous sommes tous convaincus que de nouvelles crises vont surgir, et la confiance sur laquelle nous devons nous appuyer doit aussi devenir résiliente tout autant que nos organisations. Et cette résilience de la confiance envers chaque client, chaque salarié, chaque partenaire, et au-delà de toute préoccupation financière, n’aura de sens et de réalité que si elle est portée par une Ethique de l’entreprise.  

Cette mise en décision stratégique est devenue un enjeu de Direction Générale, puisqu’il s’agit d’adopter une vision globale et interdépendante des sujets et de leur interactions.
L’heure est donc à l’action, à l’action systémique.

Au commencement, la Raison d’Etre et un corpus de valeurs « qui se vivent » en sont la base : ce qui relie les collaborateurs, ce qui donne l’intention et le comportement de chacun, ce qui bien sûr définit l’utilité de l’action pour les clients, les partenaires, les collaborateurs. C’est une promesse qui engage l’entreprise et qui oblige à tenir une promesse envers ses clients et une promesse envers ses collaborateurs. Une symétrie fondamentale, l’une nourrit l’autre. C’est donc une Ethique de l’action qui fonde les façons d’agir et d’entretenir les interactions. Toutes les décisions, tous les comportements s’alignent alors sur ces promesses. 

La confiance tient aussi à la maîtrise de son propre destin, en s’entourant de partenaires eux aussi dignes de confiance. Pour garantir une continuité de service et de fourniture à ses clients, il s’agit de maîtriser la chaîne de valeur de bout en bout. L’ambition d’une souveraineté nourrit, elle aussi, l’installation de la confiance.

Enfin, installer l’exigence d’une confiance au cœur de l’action nécessite une agilité de l’organisation et de ses collaborateurs. L’entreprise doit s’adapter en permanence pour ne pas rompre les liens de confiance et tenir en toutes circonstances ses engagements.

Cette nouvelle conception de l’entreprise et de son fonctionnement avec son écosystème et ses parties prenantes, crée une nouvelle réalité fondée sur une nouvelle culture : une entreprise qui rend fluides et transparents les échanges entre toutes les parties, qui permet au collaborateur de décider et d’agir avec autonomie, qui partage la valeur, protège les données et érige l’éthique comme un vecteur de performance. C’est un nouvel esprit qui se dessine, l’esprit d’une entreprise plate-forme.

 


Infographie Résilience de la confiance : souveraineté - éthique - esprit plateforme - agilité

 

 

 

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