Irriguant profondément notre quotidien, remodelant les interactions politiques, sociales et économiques, la transformation digitale constitue une opportunité déterminante pour les entreprises, les organisations publiques et les citoyens, en même temps qu’un légitime sujet de préoccupations et d’interrogations.
De fortes attentes existent pour conduire une transformation digitale positive, en réalisant pleinement toutes ses opportunités, en réduisant les incertitudes ainsi qu’en limitant les risques et dysfonctionnements ; une transformation digitale par et dans la confiance.
Participer à la définition et à la mise en œuvre, dès aujourd’hui, de réponses aux préoccupations en matière d’éthique du numérique n’est pas une option, c’est à nos yeux un impératif. Il s’agit de faire de la transformation digitale un facteur d’efficacité et de compétitivité, un ciment de la confiance, un élément de la résilience, mais également un bienfait pour tous dans l’objectif de placer le digital au service de l’humain.
La présente contribution ébauche des moyens de réponse aux exigences en matière d’éthique du numérique qui pèsent sur les métiers du conseil en qualité de tiers de confiance. Elle propose des repères les plus concrets possible accompagnés de principes d’action, véritables outils de la prise de décision.
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Pour les entreprises les effets de la transformation digitale concernent tout à la fois les stratégies déployées, les valeurs qu’elles portent, la promesse faite aux clients et aux collaborateurs, les modes d’organisation et de fonctionnement, la démarche de responsabilité sociale et environnementale, la capacité de résilience.
Le rythme élevé de cette transformation digitale se réalise parfois sans que les conséquences générées ne soient appréhendées ou interrogées. Si bien que certaines d’entre elles peuvent s’avérer ambivalentes, voire néfastes, ou bien perçues comme telles.
L’impact du numérique procède avant tout de ces choix de conception ou d’utilisation que nous faisons quotidiennement. Entreprises et citoyens en sont les acteurs, voire les concepteurs ou les promoteurs.
Dans ce contexte, le questionnement éthique se pose en cadre de décision comme un moyen de l’action, comme un ciment de la confiance.
Trop souvent, l’éthique du numérique est réduite aux questions d’intelligence artificielle ou d’automatisation. Or c’est un sujet qui concerne l’entière transformation digitale. C’est en définitive le choix naturalisé, banalisé, quotidien, qui contient le plus de problématiques éthiques.
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Samedi 20 février 2021, ÉTHIQUE & SMART recevait Muriel Barneoud (directrice de l’engagement sociétal, Groupe La Poste) , Dominique Lamoureux (président du cercle éthique des affaires et du comité d’éthique, SNCF) et Floran Vadillo (directeur conseil éthique et souveraineté, Sopra Steria Next)
Dans cette configuration, toutes les entreprises ont un rôle à jouer, mais la responsabilité sociale de certains acteurs s’avère déterminante. Les acteurs du conseil, en particulier, ont un rôle crucial à jouer :
De fait, les acteurs du conseil jouent le rôle à la fois de révélateur et de tiers de confiance.
Il importe de pouvoir recourir à des outils méthodologiques, à des principes directeurs qui guident la réflexion et l’action et qui structurent la démarche éthique
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Si ces valeurs et ces principes forment un cadre d’action et de réflexion sur les sujets d’éthique numérique, une application littérale s’avère impossible pour plusieurs raisons :
Par conséquent, l’éthique numérique suppose en premier lieu d’exercer son esprit critique, d’interroger systématiquement les voies et moyens employés, y compris ceux qui n’apparaissent pas problématiques de prime abord. Aucun choix ne doit être naturel a priori car les conséquences ne sont pas neutres. Il ne s’agit pas de s’enfermer dans un doute absolu, mais au contraire d’accomplir une levée de doute.
Ainsi, un consultant doit s’interroger et interroger les préconisations qu’il va être amené à réaliser. Cet esprit critique ne s’épanouit pleinement que dans la collégialité, dans la confrontation des idées, des expériences, des propositions.
Prolongez la réflexion avec notre note, vous y trouverez notamment des exemples concrets de ce qu’induisent nos analyses
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